vendredi 16 août 2013, Roger-Marc Moreau

C’était un homme exquis, très érudit, pétillant d’intelligence, d’un courage sans faille, plein d’humour et de malice... Mais ce qui le caractérisait le plus, c’était la force de ses convictions et en particulier, son aversion viscérale pour toute forme de discrimination.

J’ai eu l’honneur de travailler avec lui, de voyager avec lui et notamment, un mémorable 04 septembre 1998, de partager l’immense joie d’extirper des geôles de la République un homme innocent : Omar Raddad.

Même s’il avait à défendre les dossiers les plus délicats et complexes, il restait toujours serein. En fait, il avait développé un véritable art de vivre, quasiment une philosophie.

J’éprouvais de l’admiration pour cet anticonformiste et humaniste contrarié avec qui je partageais des passions comme le havane, le jeu d’échec, la littérature, l’histoire... J’appréciais ses traits d’humour, son sens de la répartie, son goût de la provocation mais surtout la finesse et la pertinence de ses analyses.

Jacques Vergès a été pour moi et pour bien d’autres un exemple, un modèle, son petit rire malicieux va nous manquer...

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